Voici le texte, pour le images, c'est là!!!
Formation Personnels Encadrants- M.A.S de Rosporden- du 10 au 13 avril 2012.
Arts plastiques et scénographie. Atelier « Ça tient la Route »
« Autour du Printemps »
Mettre en valeur le travail des résidents, analyser, comprendre leurs goûts et leurs envies afin de créer, avec eux, un cadre de vie qui leur ressemble. S'adapter aux compétences de chacun.
S'appuyer sur les événements et thématiques festives de l'année pour investir les résidents et les encadrants dans une pratique plastique riche de joie, de confiance et de communication.
Tels étaient les objectifs de cette formation. J'ai orienté les moyens d'y parvenir autour de 4 axes :
- Être à l'aise avec la pratique plastique, acquérir ou consolider de solides compétences.
- Au fur et à mesure de la formation, développer le travail en équipe et la prise d'initiative.
- Savoir mettre en valeur le travail réalisé, transmettre ses compétences.
- Communiquer.
Mardi 10 avril
Nous avons entamé cette formation par ce qui semble être une des disciplines les plus difficiles de l'âge adulte, le dessin.
En m'appuyant sur des livres d'illustrateurs ( la littérature jeunesse fourmille de couleurs et de styles différents qui aident considérablement à se décomplexer), j'ai invité les encadrants à
choisir un dessin et à le reproduire, sur du rodoïd ( papier transparent pour rétroprojecteur) avec des posca ( feutres peinture multi-supports). Ainsi, il s'avérait plus facile de dessiner et
petit à petit, un décor éphémère se formait sur les vitres de la salle.
J'ai ensuite composé des exercices de dessins, sans calque cette fois ci. Sans regarder sa feuille, en tentant de suivre le chemin entre le sujet, les yeux, la main et la feuille. Le résultat
importe peu. Ce qui compte, c'est de dessiner les chose telles qu'on les voit et non telles que notre cerveau complexé les interprète. C'est un exercice ardu autant que nécessaire. Puis petit à
petit, en réintroduisant le regard sur son propre dessin, on ajuste les proportions, on est un peu plus en confiance donc moins intransigeant sur ses performances.
Nous avons travaillé la mise en couleurs, le volume, les ombres, la lumière. Avec quelques astuces ( colorier simplement les contours, dégrader ensuite la couleurs vers le centre...), nos dessins
prenaient formes.
Et finalement, nous avons obtenu un dessin complet.
Quelle surprise, pour certains, de se découvrir des talents ignorés ( bien enfouis, plutôt).
Nous avons poursuivi avec des reproductions de dessins, à l'envers, technique renversante autant qu'efficace.
L'après midi, nous avons crée des pochoirs. Munis de dessins de motifs, reproduits avec les techniques enseignées le matin, de scalpels et de papier radio récupéré, nous avons travaillé la
technique des pleins et des vides. Pas si facile. La concentration était à son maximum.
Après ces efforts, et pour ne pas relâcher la cadence, nous avons travaillé l'origami, technique de pliage Japonais. Nous avons crée deux modèles, la grenouille et la cocotte.
Mercredi 11 avril :
Passons au volume. A grand renfort de bandelettes de papier journal et de colle à tapisserie, sur un ballon de baudruche gonflé, nous avons réalisé un œuf en papier maché. Dans un second temps,
nous avons versé un mélange de joint fin de carrelage et d'eau dans des bacs à glaçons en forme de cœur, d'étoiles, etc...Opération pas vraiment concluante puisque le temps de séchage du mélange
s'est avéré trop long, le lendemain, nous l'avons remplacé par du simple plâtre. Efficace.
Parallèlement, nous avons commencé la maquette, sur plan, d'abord, puis en volume, en papier fin de notre nichoir.
Je voulais, par ce procédé complet ( fiche technique comprenant croquis, plan, liste des matériaux et outils, puis la maquette), souligner l'importance de la préparation technique de la
fabrication d'un objet. En effet, plus les étapes sont claires, plus le travail se fait rapidement.
Il était temps, dans l'après midi, de réaliser des nichoirs originaux, en carton, solides. Avant de les reproduire, en bois dans les différents foyers. Ceci est une piste. Les styles de chacun
ont commencé à emergé. Couture sur carton, pistolet à colle ( découverte de l'incrustation d'objet dans la colle, fantastique pour créer des bijoux), assemblages hasardeux ou calculés, chacun a
découvert comment créer un objet de la conception aux finitions.
Pour habiter ce nichoir, nous avons, avec du fil de fer, dessiné une silhouette d'oiseau que nous avons habillé de papier de soie, léger et translucide.
Certains, en fin de journée, ont pu peindre leur œuf de papier, sec.
Jeudi 12 avril
Il était temps d'aborder la peinture et la décoration.
Les œufs de papier maché, d'abord. Après une première couche de peinture acrylique, nous avons travaillé le motif, la répétition, le rythme des couleurs. Du général, vers le particulier, tel est
le secret de celui qui veut peindre.
Nous avons décliné la peinture sur différents supports, comme le verre ( peinture à porcelaine, feutre verre), la céramique ( création de jardin décoratifs aromatiques) et le papier maché.
Il existe aussi une autre technique de décoration, mise en couleur, en motifs, le décopatch. À l'aide d'un pinceau et de colle polyvinylique, il s'agit d'appliquer des morceaux de papier de soie
colorés. Soit par grands lès froissés, soit par petits carrés méthodiquement organisés, comme de la mosaïque, encore une fois, chacun est libre de laisser libre cours à sa créativité.
Après avoir décorés nos photophores, œufs de papier machés, carafes, nichoirs et jardins aromatiques, nous avons transformé une boîte d'oeuf en panier de Pâques ? En effet, le récupération
et le détournement d'objet est très fréquente dans la pratique artistique. Elle permet une économie, un acte écologique et toujours surprenant.
Nous avons garni ces paniers de Pâques des étoiles de plâtre préalablement peintes, de chocolat, de raphia, de pions de colle incrustés. Nous l'avons décorée avec les pochoirs crées lundi et du
grillage à poule.
Ceux qui avaient encore du temps ont inventé des mobiles à base d'origami, de fils de nylon et de fer, de perles. Chaque technique enseignée à été réutilisée dans le stage.
Vendredi 13 avril
Le dernier jours, déjà. La première partie de la matinée fut consacrée à la finition des différents travaux. Puis, après une séance de méthodologie d'atelier, j'ai invité les encadrants à se
mettre par groupe afin de présenter l'après midi, leur travail aux résidents de la M.A.S. de Rosporden et de les convier à participer à la fabrication des objets.
Il fallait, pour cela, dépasser les a priori du handicap. Il est certain que chacun peut participer activement à un atelier, que l'encadrant peut s'adapter à la particularité physique du
résident. Le handicap est toujours quelque chose en plus.
Pour l'heure, tout cela semblait encore confus, nous nous sommes concentrés sur la façon de mettre en valeur son travail ( scrapbooking, déco, détails...). Après organisation, les encadrants ont
crée 6 espaces, 6 présentations, 5 ateliers potentiels :
Les œufs en papier mâché.
Les pots de fleurs en décopatch.
Les nichoirs à peindre.
Les étoiles en plâtre.
Les motifs au posca /Rodoïd.
Une table de présentation du reste des objets et des techniques abordées.
Après le déjeuner, les résidents sont arrivés et après un rapide moment d'adaptation, les démonstrations, adaptations, participation, bref, la créativité a fusé de toute part, étonnant parfois
les encadrants eux même, plus que les résidents.
Cette après midi de restitution fut indispensable et très bénéfique pour l'ensemble des participants.
Chacun est reparti dans son foyer avec des techniques solides et de quoi proposer aux résidents de réaliser des déco thématiques et d'investir ainsi son cadre de vie.
Mes objectifs, principaux et secondaires ont été atteints lors de cette semaine de formation. Un troisième volet consisterait à proposer une formule Méthodologie-conception le matin et
restitution avec les résidents l'après midi. A suivre.
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On a travaillé sur les émotions et la façon de les exprimer en
atelier avec les résidents.
